Guide des Fondateurs pour Lever des Fonds au Togo
Les startups constituent la locomotive de la croissance économique et de la transformation digitale en Afrique.Les investissements dans les fondateurs Africains sont en croissance continue avec une valeur de financement totale annoncée se rapprochant des $4 milliards en 2022. L’écosystème de l’investissement est certes en croissance au Togo, mais l'accès au financement reste l’un des challenges majeurs de l'écosystème auquel les entrepreneurs togolais font face. Nous croyons qu’en mettant des ressources fiables à la disposition des entrepreneurs, on pourrait les assister à s’orienter dans l’écosystème local.
En réponse à cette problématique d'accès aux données, Energy Generation, en partenariat avec le programme Make-IT in Africa de la GIZ et Briter Bridges ont élaboré un guide destiné aux fondateurs.
Le Guide des Fondateurs pour Lever des Fonds au Togo rassemble les leçons apprises et les bonnes pratiques sur la levée de fonds en Afrique, des données sur les préférences et le focus des investisseurs dans les startups togolaises, ainsi que des informations clés sur le financement et le support technique disponible aux startups qui opèrent depuis le Togo, visant à mettre à la disposition des startups togolaises les informations qui leur sont nécessaires afin de réussir leur levée de fonds. Le contenu émane du contexte local et reflète son caractère unique et ses spécificités.
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A travers ce guide, nous avons identifié 4 choses que tout fondateur devrait savoir sur la levée de fonds au Togo. Les voici :
L’écosystème startup au Togo est encore jeune, en construction. Le financement en capital de petites entreprises ou startups, même à fort potentiel, est encore très peu développé, sans doute à raison d’une perception d’une trop forte accumulation des risques : politique, entrepreneurial, juridique, fiscal. L’entrepreneur qui souhaite lever des fonds devra se positionner comme pionnier et ne pas hésiter à aller chercher les acteurs, outils et compétences nécessaires hors des frontières. Les structures d’accompagnement et experts dans ce processus complexe qu’est la levée de fonds ne sont pas nécessairement expérimentés sur ces sujets au niveau local. Si le gouvernement togolais redouble d’efforts pour faire connaître les atouts du pays et séduire les capitaux étrangers, les investissements se font essentiellement sur des projets macro ou dans des grandes entreprises. Le Togo manque encore cruellement de success stories en matière d’entrepreneuriat innovant, ce qui permettrait d’ouvrir la voie. Les fonds qui s’intéressent au pays manquent de deal flow.
Au Togo comme dans les autres pays, la dimension « impact » des activités des startups est très importante dans le secteur de la levée de fonds. Elle est présente dans 44% des transactions en 2019 sur le continent. Le nombre important de Fonds se qualifiant “d’investisseurs à impact” et la présence encore importante de bailleurs multilatéraux pour le développement témoigne de l’importance de ce critère. L’investisseur à impact sera fortement attentif à l’impact social et environnemental des structures dans lesquelles il investit. Au-delà du retour financier, cet aspect sera donc fortement étudié lors de la due diligence. La bonne nouvelle est qu’on constate que les entrepreneur.es togolais, et africains en général, se concentrent prioritairement sur le développement de projets répondant aux objectifs de développement et sont particulièrement attentifs aux objectifs de développement durables (ODD). L’entrepreneur qui souhaite lever des fonds a ainsi tout intérêt à garder cette dimension en tête pour la valoriser et à mesurer son impact via des KPIs pertinents.
Il est important de se référer aux textes juridiques au moment de la création et du développement de son entreprise. Le Togo est membre de L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) qui regroupe 17 pays du continent. Ce sont ainsi les textes et actes OHADA qui s’appliquent depuis 1996 dans le pays en matière de droit des affaires. C’est à ces textes, et à celui du (nouveau) Code des Investisseurs national qu’il faut se référer en matière de création et développement d’entreprise et pour toutes les questions juridiques liées aux levées de fonds.